L’IRM en jeu
Au CHU d’Amiens, chaque année, 600 enfants doivent faire une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). Cet examen, pendant lequel les petits patients doivent rester immobiles, se déroule dans un espace confiné si angoissant que pour les deux tiers d’entre eux, une anesthésie générale est nécessaire pour le réaliser.
Pour pallier ce phénomène, l’équipe soignante a fait l’acquisition d’un simulateur d’IRM, dont la ressemblance avec le véritable appareil va contribuer à détendre l’enfant.
« On dirait une fusée » déclare Adrien, amusé par sa forme !
Dédié aux enfants de 3 à 10 ans, ce simulateur permet d’appréhender de façon ludique l’examen qu’ils vont subir. Tout d’abord, le manipulateur décrypte et fait écouter le bruit de l’engin. Le patient est ensuite allongé à l’intérieur. À la fin de l’essai, le professionnel et l’enfant analysent ensemble l’enregistrement filmé.
Ainsi préparé, l’enfant est moins anxieux et se trouve dans les meilleures conditions pour réaliser son IRM. Ce simulateur aux allures d’engin spatial est le 10e en France. Financé grâce à une subvention Pièces Jaunes de 9 000 €, il permettrait d’éviter 8 anesthésies sur 10.
La tête dans les nuages pour moins souffrir
Marqué par de nombreux séjours à l’hôpital depuis son enfance, Patrick Gobour, 49 ans, architecte d’intérieur et décorateur médical, met son talent au service des enfants hospitalisés.
Il conçoit des décors ayant pour support des dalles de plafond, dont les motifs et les couleurs ont été inspirés par les jeunes patients. Tout commence par l’organisation d’atelier de dessin où, guidés par l’artiste, les enfants donnent libre cours à leur imagination. Les dessins sont ensuite numérisés et servent à la fabrication des dalles très faciles à poser car amovibles, légères, souples et interchangeables. Ce sont autant de morceaux de puzzle grand format qui sont accrochés au plafond de la chambre, de la salle de soins ou de réveil, remplaçant les dalles blanches et sans âme posées au kilomètre dans les établissements hospitaliers.
Allongé pour ses soins face à ce plafond décoré, le jeune patient découvre ainsi, au-dessus de lui, un nouveau décor qui l’invite à un voyage imaginaire, au cours duquel il arrive à mieux contrôler sa douleur et à mieux vivre une situation de soin délicate.
Cette initiative relève à la fois de l’hypno-analgésie et de la distraction, deux approches non médicamenteuses de prise en charge de la peur et de la douleur.
« Lorsque les enfants se concentrent sur les éléments du plafond, ils pensent à autre chose. Et en réfléchissant, ils oublient la douleur et la raison pour laquelle ils sont là. Les soignants ont souvent le temps de leur prodiguer les premiers soins sans qu’ils se rendent compte qu’ils viennent d’avoir une prise de sang ou un pansement », déclare Patrice Gobour, ravi du résultat.
Aujourd’hui, les plaques personnalisées séduisent de plus en plus d’établissements hospitaliers en France, dont les Hospices Civils de Lyon qui ont pu réaliser ce projet grâce à une subvention de la Fondation s’élevant à 4 250 €.
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