La Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France compte, parmi ses cinq champs d’intervention, un programme qui lui tient particulièrement à cœur, la prise en charge des adolescents en souffrance. En France, 15% des adolescents se trouvent confrontés à de réelles difficultés. Ces jeunes, qui nécessitent des soins particuliers, sont souvent trop âgés pour les services de pédiatrie, mais pas assez pour être traités dans les services de médecine adulte. Depuis 10 ans, la Fondation a accompagné la création de 60 maisons dédiées et de services spécialisées.
Aujourd’hui, le succès de ces Maisons pour Adolescents aidant, la Fondation fait le pari de se rapprocher davantage des jeunes. En effet, deux obstacles peuvent les dissuader de pousser les portes d’une structure pour adolescents : l‘univers hospitalier, car les maisons des adolescents sont souvent construites dans les enceintes de l’hôpital, mais aussi l’éloignement avec l’une de ces structures, particulièrement dans les régions rurales. La Fondation encourage donc, pour aller au plus près de ces jeunes, la création d’antennes mobiles dépendant des Maisons des Adolescents.
Des équipes d’écoute et de soutien interviennent soit dans un espace neutre (Maison du Département, local mis à disposition par une mairie…), soit dans un véhicule de style monospace, aménagé. C’est le cas de la Maison des Adolescents de la Corrèze qui, implantée à Tulle, Brive et Ussel, a mis en place un dispositif d’antenne mobile afin d’aller au plus près du lieu de vie des adolescents et de leur entourage, dans les villages excentrés. En effet, même si dans ce département la Maison des Adolescents se situe sur les trois agglomérations principales, certains adolescents ne disposent pas toujours de moyens de locomotion pour s’y rendre ; pour d’autres, leur mal-être les conduits au refus de toute forme d’aide. C’est précisément à la rencontre de ces jeunes que se rend l’équipe mobile à bord d’un véhicule adapté, faisant office de bureau, financé par la Fondation à hauteur de 14 750 euros.
Nous avons accompagné financièrement ce même dispositif dans les départements de l’Ile et Vilaine, la Lozère et la Manche. Nous soutenons cette démarche qui consiste à aller vers les jeunes dès les premiers signes alarmants de souffrance, hors des lieux de soins traditionnels. Elle constitue un outil de prévention efficace pour anticiper d’autres interventions et faciliter les orientations vers des structures d’aide et de soins adaptés.