Se distraire, étudier, jouer, lire, faire du sport, voilà qui est pratique courante à l’hôpital, grâce à la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France qui finance des ateliers de peinture, de cuisine, de jardinage, l’achat de matériel informatique, de jeux, d’équipements divers… etc… Mais partir en randonnée, disputer une régate, gravir un sommet, faire de l’équitation, non seulement cela ne tient plus du rêve mais concerne de plus en plus de jeunes patients. En effet, la Fondation, dont l’un des objectifs a toujours été de permettre au malade de vivre sa vie d’enfant ou d’adolescent, accompagne et encourage ces initiatives.
Pour des enfants que la maladie a mis à mal, participer à ces séjours, ce n’est pas simplement franchir les murs de l’hôpital, c’est avoir l’occasion de découvrir des sensations qu’ils ne soupçonnaient pas, relever des défis, se surpasser, reprendre confiance en eux.
Ces séjours, sur des thèmes divers, se déroulent avec une équipe soignante qui leur est familière et assure leur prise en charge. Des expériences nouvelles leur sont offertes, comme la voile en Bretagne pour l’hôpital Robert Debré de Paris, les arts du cirque pour des petits patients de Brest, la piste des oasis au Sénégal pour de jeunes polyhandicapés de Garches, la découverte des capitales européennes pour les hôpitaux de Marseille… Il existe également des séjours d’éducation thérapeutique pour permettre aux enfants et adolescents de mieux vivre leur maladie, comme pour les diabétiques suivis aux CHU de Toulouse et de Mulhouse. Un véritable travail éducatif se met en place, pour aider l’enfant ou l’adolescent à gérer, en situation, sa maladie, son régime, l’observance thérapeutique ou son activité physique. De plus, ces jeunes, qui passent la plupart de leur temps isolés dans leur chambre, sont très heureux de se retrouver les uns avec les autres.
« Si mes copains me voyaient ! » ou encore : « Si je n’avais pas eu de cancer, je n’aurais jamais connu ça ! ». Ces remarques touchantes illustrent la fierté de l’apprenti-marin à bord du mythique Pen Duick II d’Eric Tabarly ou du globe-trotter, qui sillonne les routes du Pays Basque à bord d’une roulotte.
Depuis sa création, la Fondation a subventionné 476 séjours pour un montant d’un peu plus de trois millions d’euros, à la campagne, à la mer, à la montagne dans les capitales européennes, des parcs d’attraction, ou sous forme de rencontres scientifiques en partenariat avec le CNRS ou l’INRA…. 8 220 enfants en ont bénéficié. Ce type d’activités est enrichissant pour les patients, les soignants et les familles qui retrouvent leurs enfants ravis et épanouis. 17 nouvelles demandes de financement nous ont été adressées pour 2016.