Cette pratique se déploie en plusieurs temps : tout d’abord, une présentation est faite aux résidents avec la mise en évidence de tous les éléments qui la rendent possible. S’en suit un échange sur leurs motivations, leurs inquiétudes, leurs doutes. Des séances d’entrainement et de perfectionnement sont ensuite organisées dans les parties communes des unités, réfectoire, couloirs…. Des sorties sont également programmées en extérieur, notamment dans les parcs urbains ou voies vertes et, régulièrement, l’activité est partagée avec des enfants. Le rythme adopté est celui d’une séance par semaine pendant deux ou 3 mois.
Les vélos utilisés sont diversifiés, selon que les utilisateurs usagers sont autonomes ou en fauteuil roulant et selon leurs capacités : les séances sont alors de vrais moments de convivialité, de jeux, de rires, de complicité, de challenge, entre eux ou avec des membres de leur famille.
Si l’APA du pôle ne se limite pas au vélo, c’est lui qui génère le plus de bénéfices observables dans l’instant et le plus d’enthousiasme, chez les pratiquants, les résidents spectateurs, les soignants, les visiteurs et le public lors des sorties. Les personnes âgées retrouvent l’estime de soi, des capacités qu’elles croyaient perdues, de l’autonomie. Elles augmentent leur périmètre de déplacement et la vitesse à laquelle elles évoluent. Cette activité est un facteur de lien social et familial et le regard des gens sur les personnes âgées qui vivent en institution n’est plus le même. Sur le plan de la santé, la pratique du vélo adapté est très bénéfique, elle permet de lutter contre les troubles de l’équilibre et sollicite les muscles, les capacités visuelles et cognitives.
Le vélo est également utilisé par des psychomotriciens en rééducation des troubles de la coordination, pour retrouver des sensations de plaisir en lien avec la pratique d’activités antérieures permettant d’évoquer des souvenirs et d’éveiller des émotions pouvant être retravaillées ultérieurement. Il sert également à alimenter certains groupes de paroles proposés par les psychologues. Les sensations sont alors recueillies pour apporter du réconfort et redonner du sens à la vie des résidents.
Les tricycles et autre matériel ont été acquis grâce notamment à une subvention de 10 000 euros versée au Centre Hospitalier Métropole Savoie par la Fondation, via l’opération +de Vie. L’établissement a bénéficié d’une subvention globale de 52 294 euros pour la réalisation de 7 projets.