Quand corps et esprit ne font plus qu’un…

Redonner du plaisir à des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer avec des troubles du comportement à un stade avancé, leur faire revivre des émotions, apaiser leur esprit, les réconcilier avec leur corps…, tel est le pari de la Résidence des 4 Saisons de l’Hôpital de Graulhet dans le Tarn.

Ces nobles ambitions ont pu se concrétiser en grande partie grâce à la subvention de 10 250 euros, octroyée par la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France pour le projet d’aménagement d’un espace de bien-être destiné à des soins esthétiques, de coiffure et de relaxation.

L’amélioration du confort et le respect de la dignité de la personne âgée faisant partie de ses priorités, la Fondation a accueilli, avec enthousiasme, cette initiative qui est le fruit d’une réflexion menée par l’équipe pluridisciplinaire de l’établissement. Celle-ci souhaitait pour les patients, une approche totalement différente de celle du quotidien où le toucher passe par la toilette et les soins médicaux.

Il s’agit donc d’un espace sensoriel et de relaxation, équipé d’une baignoire thérapeutique, de deux fauteuils de relaxation, d’une table de massage, d’une coiffeuse. Ce local est utilisé par les soignants (psychologue, ergothérapeute, aides-soignants) mais aussi par les coiffeurs, l’esthéticienne, les pédicures et les familles. Le patient y passe un moment privilégié consacré au plaisir, à la détente, au relâchement des tensions musculaires par des soins prodigués qui font appel aux bienfaits de la balnéothérapie, de lumières adaptées et de musiques relaxantes. Lorsque le résident pénètre dans la salle, toute l’attention est centrée sur lui. Il s’allonge sur le fauteuil relaxant et, selon ses envies ou son humeur, il choisit un soin pour le visage, un shampoing ou encore, le massage des mains… Le toucher apporte du bien-être, de l’apaisement, une réconciliation avec ce corps qui ne répond plus à ses besoins et, ce moment particulier peut libérer des émotions liées à des souvenirs.

Après quelques mois de fonctionnement de cet espace d’esthétique et de bien-être, il semble bien que le pari de la Résidence des Quatre Saisons soit en passe d’être gagné !
30 projets ont été subventionnés par la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France dans le département du Tarn pour un montant de 198 000 euros.

Du 1er au 31 octobre : changez la vie de nos aînés à l’hôpital !

Du 1er au 31 octobre : changez la vie de nos aînés à l’hôpital

En 2035, les personnes de plus de 75 ans devraient représenter 13.6% de la population (contre 8.5% en 2007). La question de la prise en charge et de la qualité de vie des personnes âgées à l’hôpital est plus que jamais un enjeu majeur de notre société.
Face à ce constat, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France lancera, le 1er octobre 2015, la 19ème édition de l’opération + de Vie. Bernadette Chirac, Présidente de la Fondation, Mireille Darc et Alain Delon, qui soutiennent la campagne, appelleront à la générosité des Français pour cette cause.

Chaque mois d’octobre, cette opération est l’occasion de sensibiliser le grand public et de collecter des dons pour financer des projets porteurs de vie, à l’intérieur des établissements hospitaliers. Lutte contre la douleur, développement des activités, amélioration de l’accueil, rapprochement des familles : tout est mis en oeuvre pour améliorer la vie quotidienne dans les hôpitaux.

Grâce à l’implication de tous, l’opération + de Vie a généré 1,4 million d’euros de collecte et permis de financer 327 projets au sein des services gériatriques.

Les principaux évènements du mois d’octobre seront :

  • 1er octobre : lancement de l’opération à l’hôpital René Muret (AP-HP) à Sevran. A l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées, Bernadette Chirac, accompagnée de Mireille Darc et du chanteur Yves Duteil, lancera la 19ème opération + de Vie. Un concert sera organisé dans le service de gériatrie pour les résidents et les équipes soignantes.
  • 9 octobre : déplacement au Centre Hospitalier de Dieppe. Bernadette Chirac se rendra, avec Mireille Darc et l’équipe de la Fondation, sur le site, visiter le service gériatrique, rencontrer les résidents et les équipes soignantes dont l’engagement remarquable a été récompensé à plusieurs reprises par les Prix de la Fondation. Est également prévu la pause de la première pierre de la reconstruction de l’EHPAD du site Château Michel.
  • 12 octobre : match de football caritatif avec le Variétés Club de France au stade Léo Lagrange à Poissy (78). Le Variétés Club de France disputera un match caritatif face à la sélection SNCF Logistics au profit de + de Vie. Pour cette occasion, Didier Deschamps fera appel à ses amis, Christian Karembeu, Alain Giresse, Bixente Lizarazu et bien d’autres.
  • 20 octobre : déplacement à La Rochelle. Bernadette Chirac visitera la maison des Familles du Groupe Hospitalier la Rochelle-Ré-Aunis en présence des résidents et des enfants de plusieurs écoles.
  • Courant octobre : émission spéciale + de Vie ! sur France 3 présentée par Michel Drucker. Evènement en prime time, l’émission « 300 choeurs pour + de Vie » réunira, autour de Bernadette Chirac et de Michel Drucker, les plus grands noms de la chanson française. Un dispositif exceptionnel mis en place par Téléperformance, mobilisera plus de 400 étudiants dans toute la France, pour répondre aux promesses de dons des téléspectateurs.

Aidez-nous à faire encore mieux !

Huguette Palin : l’animation chevillée au coeur

Huguette Palin

Titulaire du Brevet d’Animation de Technicien d’Education Populaire, option gérontologie puis médiation sociale, qu’elle a complété par un diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport puis d’Auxiliaire de Vie, Huguette Palin, quelles que soient les missions qu’elle a exercées au cours de sa carrière, a toujours privilégié le travail en équipe.

Ses liens avec la Fondation remontent à son arrivée au Centre Hospitalier de Capesterre-Belle-Eau en Guadeloupe, en 2004, où les tâches qui lui sont confiées s’inscrivent dans le domaine socio-éducatif et culturel. Elle conduit un projet d’animation où se mêlent des actions pédagogiques, comme l’intergénérationnel, des actions socioculturelles ouvertes vers l’extérieur et des actions relevant d’un dispositif national.

Assistées de deux collaboratrices, elle intervient pour améliorer le séjour des résidents, en faisant en sorte de maintenir leur confiance en eux ou, dans la plupart des cas, en essayant de restaurer la confiance qu’ils ont perdue. Elle s’emploie avec dynamisme et conviction à développer la convivialité, à faire en sorte que les résidents soient acteurs de leur séjour en milieu hospitalier ; elle veille à leur épanouissement, tant individuel que collectif, et elle s’efforce de maintenir le lien social.

Huguette Palin adresse régulièrement un dossier à la Fondation, pour obtenir un prix + de Vie afin de l’aider financièrement à mener à bien un projet qui lui tient à cœur, dans le but d’offrir toujours plus de bien-être aux résidents. En 2005 et 2006, elle a obtenu le Prix des Partenaires d’un montant de 3 100 euros pour l’aménagement d’un espace extérieur destiné aux activités de plein air et l’organisation d’un séjour sur la côte. En 2009, elle a reçu des mains de notre Présidente, le Prix Coup de Cœur, récompensé par un chèque de 1 600 euros. Cette somme était destinée à l’aménagement d’un salon afin que les personnes âgées, qui sont souvent 4 par chambre, puissent recevoir leurs proches dans le calme et l’intimité.

Huguette Palin pense également aux enfants hospitalisés en participant chaque année à l’opération Pièces Jaunes. Nous avons tous eu beaucoup de plaisir à faire sa connaissance à Paris ; son énergie communicative, ses qualités de cœur au service des séniors hospitalisés et son sourire nous ont séduits.

Le Centre Hospitalier de Capesterre-Belle-Eau a bénéficié de 27 866 € de subventions.

Grâce à vos dons Pièces Jaunes : 2,2 millions d’euros alloués par la Fondation aux projets pédiatriques

Cette année, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France a décidé de soutenir 233 projets pour un montant total de 2,2 millions d’euros. Les demandes soumises par les équipes hospitalières proviennent de la France entière ; l’ensemble des régions, 66 départements, 126 villes et 146 établissements bénéficieront de subventions de la Fondation.

En 2015, le thème mis en avant est le rapprochement des familles (29 projets). Environ 774 000 € permettront, entre autres, la réalisation de 2 Maisons des Parents, de 16 chambres parent-enfant, de 7 espaces famille ou encore de 4 salles d’allaitement.
Parmi les projets faisant l’objet d’un financement de la Fondation, on peut citer : l’aménagement d’un centre de répit pour autistes de 6 à 16 ans à Pierrefeu du Var (200 000 euros), la construction d’une Maison des Parents à Margency dans le Val d’Oise (150 000 euros), la création et aménagement de 12 chambres parents-enfant dans le service de chirurgie pédiatrique et chirurgie hépatique de l’hôpital AP-HP Bicêtre dans le Val de Marne (290 000 euros), l’acquisition de 30 lits et fauteuils-lits accompagnants à l’Hôpital de La Timone de Marseille, les travaux et l’achat de mobilier pour l’ouverture d’une chambre de rapprochement parents-enfant à Bastia (8 000 euros), l’acquisition de matériel divers et multimédias à l’Hôpital de Mayotte pour permettre de maintenir le lien entre les enfants hospitalisés et leurs parents (7 411 euros).

Sur les 233 dossiers retenus, 2 concernent des Maisons des Adolescents pour un montant de 96 625 euros. Il s’agit de la rénovation de locaux pour l’aménagement d’ateliers thérapeutiques du service « Equinoxe », au Centre Pierre Jamet du Havre et de la création d’un réseau de soins et de soutien aux adolescents en difficulté à Mayotte, en Guyane et à la Réunion.

Parmi les autres dossiers, plusieurs projets ont marqué le Comité d’Orientation par leur caractère novateur : le CHI Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint Denis, souhaite réaliser un parcours de « thérapies sensorielles » que la Fondation va soutenir à hauteur de 66 756 euros. L’IME Charlemagne de Ballan-Miré, en Indre et Loire, a le projet de construire une structure artificielle d’escalade adaptée à tous les enfants handicapés ; une subvention de 36 933 euros lui sera versée pour la mettre en oeuvre. Le Centre Médical et Pédagogique pour Adolescents de Neufmoutiers en Brie, en Seine et Marne, va obtenir 30 000 euros de la Fondation pour aménager un terrain multisports, accessible à l’ensemble des adolescents de 11 à 15 ans. Enfin, le CH d’Aubagne, dans les Bouches du Rhône, recevra 66 000 euros pour créer un secteur de consultations pédiatriques, les locaux actuels étant vétustes et inadaptés.

Rendez-vous est donné, sur notre site, aux équipes hospitalières, dès septembre 2015, pour télécharger l’appel à projets et également remplir le formulaire afin de recevoir les outils de mobilisation Pièces Jaunes 2016. L’implication de tous à nos côtés est indispensable pour poursuivre notre mission à l’hôpital. Nous comptons sur vous.

La Transition : le nouveau défi de la Fondation

Quand de jeunes malades suivis pour une pathologie chronique ou génétique, ont été accompagnés par toute une équipe hospitalière pluridisciplinaire durant leur enfance et leur adolescence, leur arrivée en médecine adulte peut être vécue très douloureusement. C’est pourquoi, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, fidèle à sa mission de précurseur et d’accélérateur en matière d’humanisation de l’hôpital, s’est lancé un nouveau défi avec la mise au point de son programme Transition Adolescents-Jeunes Adultes.

Il s’agit de permettre le transfert, dans la transmission et la continuité, de jeunes patients du secteur pédiatrie vers le secteur médecine adultes. La Fondation a lancé, en octobre dernier, un appel à projets en ce sens et a reçu 9 dossiers* de très bon niveau. Ce sont, pour la plupart, des établissements de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Necker, la Pitié-Salpêtrière, Robert Debré, Saint Louis et l’Hôtel Dieu mais aussi l’Institut Gustave Roussy de Villejuif et le CHU de Rennes.

Ces projets permettront d’améliorer les conditions de vie, de soins et d’accueil grâce au développement de nouvelles pratiques de prise en charge adaptées à leurs besoins. La Fondation va les soutenir à hauteur de 858 937 euros pour l’ensemble. Elle espère, en retour, que de nombreux hôpitaux, à travers la France, s’en inspireront. C’est pour mettre en œuvre de telles initiatives novatrices et qui répondent à une réelle carence, que la Fondation, au coeur de sa mission, a besoin du soutien de tous.
Le dossier d’appel à projets Transition Adolescents-Jeunes Adultes sera disponible sur notre site à partir du mois de septembre.

*ces projets sont consultables dans ce dossier

Prise en charge des adolescents à l’UHA de Verdun

L’Unité d’Hospitalisation pour Adolescents (UHA) du Centre Hospitalier de Verdun-Saint-Mihiel a fait l’objet d’un projet élaboré par le Docteur Lecuivre, chef du service de pédopsychiatrie, suite à une constatation du service des urgences : aucun lieu d’accueil pour les adolescents en souffrance mentale n’existait sur le territoire. L’ouverture s’est faite en Avril 2012.

La filière Adolescent est subdivisée en plusieurs unités de soins : le CMP – l’UHA incluant l’Hospitalisation Complète (5 lits) et des soins de suite sous forme d’accueil en Hospitalisation de Jour (2 places). L’ensemble de la filière se trouve sur le même lieu géographique, en centre-ville. Les moyens dédiés en personnel, locaux et matériel sont communs à l’accueil de jour et l’hospitalisation complète.

L’UHA a pour vocation de prendre en charge, à temps complet, sur le court et le moyen terme (de 2 semaines à 6 mois) les adolescents âgés de 12 à 18 ans du Nord et Sud Meusien (c’est une unité à vocation départementale) présentant des troubles psychiatriques, signes d’une souffrance psychique grave, d’un mal être et d’un mal de vivre important de type psychotique ou névrotique voire des états dépressifs sévères. Tous les adolescents sont consentants pour leur hospitalisation.

Les hospitalisations sont programmées suite à une consultation de pré admission par le médecin responsable de l’unité ou en son absence par un médecin du service de pédopsychiatrie. Le but est de permettre d’évaluer la pertinence d’un projet de soins en milieu hospitalier, afin d’éviter de « psychiatriser » et ainsi de stigmatiser l’adolescent et obtenir, le cas échéant, une alliance thérapeutique avec l’adolescent et ses parents.

Un staff est mis en place tous les jours en semaine avec le médecin, le cadre, le psychologue, et un membre de l’équipe para médicale. Son objectif est d’individualiser et d’adapter les soins pour prendre en compte les observations des professionnels et les évènements de la veille. Une synthèse hebdomadaire est également organisée pour faire le point sur la prise en charge et partager les informations et les projets avec l’ensemble des partenaires sociaux impliqués.

La semaine est séquencée en activités thérapeutiques autour d’un certain nombre de médiations proposées par les infirmiers et ponctuées par la psychothérapie : des groupes de paroles, soins corporels, activités d’art plastique, médiation par l’argile ou la zoothérapie, sport, jeux de société collectifs, écriture, psychodrame et le photolanguage, cuisine thérapeutique, sorties en extérieur…

L’UHA bénéficie également de l’intervention d’autres professionnels internes à l’établissement (diététicienne – addictologue – sexologue) et externes comme les enseignants du second degré.
L’unité fonctionne 24/24 heures et 7 jours sur 7.

Cette réalisation a bénéficié d’une subvention de la Fondation de 138 000 € et de 60 000 € pour une unité mobile qui va à la rencontre des adolescents.

Et « la palme » revient à …

Dans le cadre de ses campagnes de collecte de fonds, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France organise chaque année, deux prix, le Prix + de Vie, en octobre et le Prix Pièces Jaunes, en janvier*.
Les Prix + de Vie et Pièces Jaunes récompensent les établissements qui se mobilisent activement, lors de ces deux opérations de solidarité, l’une en faveur des personnes âgées, l’autre destinée aux enfants et adolescents à l’hôpital. Cette mobilisation se traduit par l’organisation de divers événements festifs, intergénérationnels, des goûters, des sorties et donne lieu à une communication sur les projets financés par la Fondation.
Pour les Prix + de Vie et Pièces Jaunes, six lauréats sont récompensés, indépendamment des subventions accordées, afin de financer des projets visant à améliorer la qualité de vie des enfants, des adolescents et des personnes âgées hospitalisés.

Par ailleurs, la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France et la GMF organisent en partenariat, depuis 1998, le Prix Hélioscope-GMF, qui récompense cinq initiatives d’équipes hospitalières ayant conduit différents services ou métiers au sein de l’hôpital, à coopérer dans un projet commun au bénéfice du malade.

L’ensemble de ces prix sera remis lors de la cérémonie de remerciements qui se déroulera le mercredi 24 juin 2015 à l’hôtel Scipion et réunira les lauréats, les partenaires, les donateurs et les bénéficiaires.

Lauréat Prix Pièces Jaunes 2015
Grand Prix Pièces Jaunes : 7 700 € : CHU de Dieppe
Prix Coup de Cœur : 1 600 € :  IEM La Forêt à Flers

Lauréats Prix + de Vie 2014
1er Prix : 7 700 euros : EHPAD-Centre Hospitalier du Haut Bugey à Oyonnax
2éme Prix : 3 100 euros : Centre Hospitalier à Bonifacio
2ème Prix ex aequo : 3 100 euros : Hôpital Le Corbusier à Firminy
3ème Prix : 1 600 euros : Hôpital de Sully sur Loire

Lauréats Prix Hélioscope-GMF 2015
1er Prix : 7 500 € : Centre Psychothérapique de l‘Orne à Alençon
2ième Prix : 6 000 € : GH Pitié-Salpêtrière – APHP à Paris
3ème Prix : 4 500 € : Hôpital Antoine Béclère – APHP à Clamart
4ème Prix : 3 000 € : Les Hôpitaux de Chartres
5ème Prix : 1 500 € : CH Annecy Genevois à Pringy

*Les formulaires de participation sont téléchargeables en ligne sur notre site dans l’espace hôpitaux.

Anne Barrère : l’opération Pièces Jaunes, c’est 26 ans d’engagement à la Fondation

« Quand le médecin vous annonce que votre enfant est atteint d’une maladie grave, c’est comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. D’un instant à l’autre, vous basculez dans un monde inconnu, un tunnel, un labyrinthe où vous vous perdez… Et le sentiment de glisser dans un abîme sans fin… Mais ce 23 janvier 1985, quand j’ai appris que Yann était frappé par une leucémie, il n’avait même pas 3 ans. Comme dans le film émouvant de Valérie Donzelli, j’ai littéralement déclaré la guerre à la maladie et à sa cohorte de malheurs, de souffrances, de malédictions… Tout faire pour que la vie continue…
Avec Yann, ses médecins, ma famille, mes amis, nous nous sommes battus jour après jour pendant des mois, contre la maladie. Je sais, cela ne suffit pas toujours, mais la bataille, le combat quotidien vous protègent de la baisse de moral et vous évitent de vous laisser submerger par l’angoisse.

Notre chance s’appelle Claude Griscelli, il est à cette époque chef de service à l’hôpital Necker à Paris. Corse, père de 4 enfants, ce pédiatre cancérologue va nous accompagner, nous donner toute sa chaleur méditerranéenne, entouré d’une équipe médicale exceptionnelle. Traitements douloureux, chimiothérapie, radiothérapie, jour après jour, mois après mois, nous gravissons le chemin de la guérison.
C’est de cette rencontre particulière que mon engagement est né tout naturellement. En 1989, Claude Griscelli me confie sa volonté de vouloir « changer l’hôpital » : tout mettre en œuvre pour améliorer l’accueil de ces petits malades et celui de leurs parents.
A cette époque, seul un fauteuil est mis à votre disposition dans la chambre de votre enfant. Et même si ces services de pointe sont mieux lotis que les autres, il y a beaucoup à faire pour rendre ces lieux angoissants moins tristes et plus confortables.
Claude Griscelli me parle alors d’une petite tirelire qu’on vient de lui présenter. Elle permettrait de collecter la ferraille (les pièces jaunes) chez les commerçants. Il me demande mon avis. Je trouve cela tout simplement génial ! Claude me demande de l’aider à faire connaître notre volonté de changer la vie à l’Hôpital : créer des maisons des Parents, des chambres mères-enfants, des maisons pour adolescents en difficultés, etc… Tout ce qui pourrait être fait pour que la famille reste ensemble pendant ces moments si difficiles.

Je présente alors un magazine de Santé emblématique sur TF1. Je rencontre donc Étienne Mougeotte et Patrick Lelay, les patrons de TF1 à l’époque. Je leur raconte Notre Histoire, Notre futur Combat… L’accueil a été au-delà de nos espérances. Ils me laissent mobiliser toute la chaîne et convaincre un par un les journalistes et animateurs de soutenir cette première opération.
En janvier 1990, tous les animateurs, les journalistes de TF1 brandissent la tirelire dans tous les programmes de la chaîne y compris dans les journaux de 20h et de 13h – 300 000 francs furent collectés…
L’opération Pièces Jaunes était née… Ainsi que la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.

Nous avons arpenté la France entière avec le Train Pièces Jaunes, nous nous sommes arrêtés dans plus de 50 gares, nous avons traversé une centaine de villes, visité des centaines d’hôpitaux… 26 ans plus tard, TF1 est toujours au rendez-vous.
26 ans plus tard, ce sont des milliers de projets financés pour faire de l’Hôpital un lieu de vie comme à la Maison… Grâce à ce rendez-vous de janvier auquel tous les enfants et parents participent.
26 ans plus tard, Yann va bien… Quant à Claude Griscelli, il sait qu’il peut compter sur mon engagement à la Fondation qui n’a jamais failli depuis 26 ans. Et il reste beaucoup à faire.
L’opération Pièces Jaunes est pour moi un véritable combat pour la Vie. »

Anne Barrère, Secrétaire générale adjointe de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France

Plus de 100 coureurs habillés aux couleurs de Pièces Jaunes

Dimanche 31 mai 2015, plus de 100 coureurs habillés aux couleurs de Pièces Jaunes en soutien pour les enfants malades.

La Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France a toujours montré son attachement aux valeurs du sport. En 2015, la Fondation décide de lancer le « TEAM PIECES JAUNES », une équipe de running qui participera à différentes manifestations sportives à Paris et en province.

Avec la création du « TEAM PIECES JAUNES », la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France cherche à fédérer ses soutiens au travers d’une activité sportive populaire et à s’engager dans une nouvelle forme de collecte de fonds.

Premier rendez-vous : les Running Days du Figaro, dimanche 31 mai 2015 au Domaine National de Saint-Cloud (92). La course sera suivie d’un grand « pique-nique en jaune » ouvert à tous, qui aura lieu à partir de 12 heures au Domaine National de Saint-Cloud. Un moment convivial autour de plusieurs animations dont une tombola et un concours de la meilleure tenue jaune.

Pour participer : apporter son pique-nique, venir en famille et avec ses amis et adopter le dress code jaune.
Le « TEAM PIECES JAUNES » sera présent au départ de nombreuses courses tout au long de l’année.
Rejoignez-nous nombreux !

 

Clash back : un simulateur de « prise de tête » entre ados et parents

Partant du constat que cette génération d’ « ados.com » se montrait « de plus en plus réfractaire aux entretiens psy classiques » le Professeur Xavier Pommereau, chef du Pôle de l’adolescence au CHU de Pellegrin à Bordeaux, et son équipe, ont l’idée originale de créer un simulateur de « prise de tête » entre ados et parents, de type serious game (jeu vidéo en 3D, interactif à des fins éducatives).

La Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, grâce aux dons Pièces jaunes, a décidé de s’associer à cette initiative originale en participant au financement du prototype « Clashback –Tattoo or not tattoo », dans le cadre du projet « des images pour la vie » développé par le Centre Abadie de Bordeaux.

Le principe est simple : le jeu simule des situations réelles entre un père « un peu relou » et sa fille Chloé, gothique, anorexique et boulimique, qui veut se faire un tatouage. A chaque réplique sélectionnée par l’ado, la conversation avec l’adulte virtuel prendra une tournure positive ou négative ; le script du dialogue est établi de façon à assigner au personnage adulte des émotions (tension, empathie, colère…) qui influeront directement sur la conversation. Les implications de ses répliques sont discutées avec le soignant ou l’éducateur qui accompagnent l’ado tout au long du jeu.

L’objectif est de disposer d’un support dont la forme permet à l’ado de mieux cerner ce qui se joue dans les relations interpersonnelles, lorsque celles-ci sont tendues et sources potentielles de conflits. Ce jeu doit également permettre de créer un « effet de distance » favorisant le recul et la prise de conscience à un âge où l’impulsivité réduit la réflexion.

Ce prototype expérimental a été testé au Centre Jean Abadie pendant deux ans auprès de plus de 500 adolescents.
Le résultat est positif principalement parce que ce jeu est un réel instrument intuitif et ludique, mais également un outil probant de médiation et d’analyse à visée éducative et thérapeutique. 80 000 € ont été alloués à ce projet.