Que deviennent les pièces jaunes à la fin de la collecte ?

L’opération Pièces Jaunes est terminée depuis le 14 février. C’est maintenant à la Banque de France, partenaire historique de la Fondation, de prendre le relais afin de comptabiliser toutes les pièces collectées.

Chaque année, dans toute la France, les boulangeries, les grandes surfaces (Carrefour) et les bureaux de Poste accueillent pendant un peu plus d’un mois les tirelires de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France. La collecte permet de financer les nouveaux projets de la Fondation au profit des enfants et des ados hospitalisés.

La récolte est aussi attendue de pied ferme à la Banque de France. L’institution reçoit, trie et compte bénévolement toute cette menue monnaie qu’elle centralise à son siège, dans le Ier arrondissement de Paris. L’opération occupe, pendant une centaine de jours, cinq salariés à temps plein. La banque centrale s’y attelle d’autant plus volontiers que les pièces jaunes représentent pour elle plus qu’une bonne oeuvre. L’opération a le mérite de réinjecter dans l’économie des flots de pièces qui, oubliées dans les fonds de tiroirs ou les vide-poches, menaçaient de sortir du circuit.

Or la Banque de France a besoin de ces centimes pour répondre aux demandes des banques commerciales, qui fournissent elles-mêmes les commerçants en espèces sonnantes et trébuchantes. Sans cette collecte, la banque centrale devrait commander davantage de pièces à la Monnaie de Paris. En 2013, 180 tonnes de pièces ont été récoltées pour une valeur d’un peu moins de 2 millions d’euros. Les ménages se sont notamment allégés de 20 millions de pièces de 1 centime. Le record avait été atteint avec le retrait du franc, en 2002 : 1950 tonnes de pièces, d’une valeur totale de 15 millions d’euros.