Ces mots de notre Présidente, Bernadette Chirac n’ont pas laissée indifférente Madame L.F., qui a décidé de faire un legs à la Fondation, au profit de Pièces Jaunes. Nous sommes allés à la rencontre de cette bienfaitrice : un beau moment empreint d’humour et de générosité que nous allons vous faire partager.
Madame L.F, âgée de 86 ans, vous accueille très courtoisement mais vous reprend avec vigueur lorsque vous employez le passé pour évoquer sa condition de médecin ; « sachez qu’on est médecin à vie ! ». Après un petit moment d’humiliation d’avoir été aussi maladroit, on comprend qu’il ne s’agit pas d’un accès d’autorité mais d’une vocation omniprésente, d’un intérêt constant pour la médecine et son évolution, d’un éternel regard de soignant et d’une bienveillance qui se fait malheureusement de plus en plus rare. Aussi loin que remontent ses souvenirs, Madame L.F. a toujours voulu devenir médecin. « Quand j’étais petite, dit-elle, je prenais les bobines de fil de ma mère, j’introduisais une grande aiguille dans les trous et cela devenait une seringue pour faire des piqures à mes poupées. Je laissais trainer ces aiguilles partout. Un jour, en rentrant de promenade, je me suis jetée sur mon lit et ce qui devait arriver, arriva : une aiguille s’est plantée dans mes fesses. La douleur a été très vive. Croyez-vous que cela m’a dissuadée dans mon projet professionnel ? Pas du tout, j’ai juste retiré de cette mésaventure une bonne leçon : il faut réfléchir avant d’agir ! »
Le docteur L. F. exerçait en cabinet privé dans le 17ème arrondissement. Chaque matin, elle faisait le trajet Versailles-Paris avec le même plaisir à l’idée de retrouver ses patients. Elle était à leur écoute, elle leur consacrait du temps, elle mettait beaucoup d’humain dans leur relation. C’est ainsi qu’elle conçoit la médecine.
C’est pourquoi, l’action de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France la touche. Améliorer les conditions de vie des enfants hospitalisés, c’est un beau combat auquel elle adhère pleinement. Chaque année, elle remplit sa tirelire mais en donatrice très régulière, elle a souhaité que tous mois une somme soit prélevée et elle complète encore ce don par des contributions spontanées de plusieurs centaines d’euros. Puis récemment, elle a décidé de faire un legs de 200 000 euros, destiné aux services pédiatriques et Maisons des Adolescents. Ce geste, empreint d’une grande générosité, est le prolongement d’une carrière placée au service des autres, à soigner les souffrances.
Merci Docteur.