Le “Villâge des Aubépins” à Maromme (76) est un EHPAD ouvert sur la cité, un lieu de citoyenneté. Il accueille 80 résidents âgés, en moyenne, de 87 ans qui vivent au cœur de la ville.
Des liens entre générations
Marie-Pascale Mongaux-Masse, la dynamique directrice de l’établissement, préfère que l’on parle de résidence. Le bâtiment est lumineux, agréable et ouvert sur la cité. Il intègre les 80 résidents, les familles et favorise les liens entre générations. La directrice explique : « Cette conception du “vivre ensemble” est née du constat suivant : la personne âgée est souvent laissée de côté. Notre objectif est de la garder au centreville. Quand elle ne peut plus se rendre en ville, c’est la ville qui vient à elle ! Cela a été possible grâce à la Fondation. » C’est grâce à vous que les personnes âgées côtoient le reste de la population de Maromme.
Chaque résident habite une chambre qu’il peut personnaliser avec une adresse, un numéro et une boîte aux lettres individuelle. Lulu réside au 121 rue
des Amours, Josette au 215 rue des Promeneurs. Les plus autonomes possèdent même la clé de chez eux. Marie-Pascale Mongaux- Masse insiste : « Les mots ont beaucoup d’importance. Nous ne parlons pas de chambre, mais de logement. Quand les résidents intègrent le Villâge des Aubépins, ils emménagent. »
Un plan d’humanisation
Tout a commencé en 2015. La résidence a profité d’une mise en conformité de ses locaux pour lancer un plan d’humanisation. Forte d’un stage au Québec, Marie-Pascale MongauxMasse a importé les bonnes idées vues au Canada : « Nous avons pensé des commerces pour tous. Pourquoi faudrait-il qu’il existe des magasins réservés aux aînés? Ou encore, pourquoi leur réserver des plages horaires ? Ce sont des citoyens à part entière. Ils ont le droit de fréquenter les mêmes commerces que les habitants de Maromme, à n’importe quelle heure. Le vivre ensemble, c’est également se croiser en faisant ses achats. »
75 % de la fréquentation des boutiques de la galerie repose sur des personnes extérieures à la résidence et 25% sur des résidents. La directrice ajoute : « Cela permet de côtoyer des personnes âgées sans les considérer comme des épouvantails. Il y en a qui sont en fauteuil roulant, d’autres portent une bouteille d’oxygène… »
Circuler, se rencontrer et partager
À quoi ressemblerait une place de village sans une brasserie ? Comptoir en zinc, tables nappées, service à l’assiette et parquet au sol font de Chez Maman une brasserie traditionnelle, un lieu idéal pour partager des moments en famille.
Tenu par une couturière de métier, De Fil en Aiguille est un atelier de couture qui propose de réaliser retouches et menus travaux dont les vêtements ont besoin : ourlets, doublages, réparations, couture… La boutique est particulièrement prisée des résidentes qui retrouvent certains gestes qu’elles avaient l’habitude de réaliser.
Chez BL & Zen, un salon d’esthétique, résidentes et clientes de la ville peuvent profiter d’une parenthèse de bien-être. Enfin, parce que la coquetterie n’a pas d’âge, un salon de coiffure, L’Hair du Temps, reçoit tous ceux qui ont besoin d’une coupe ou de prendre soin de leurs cheveux.
⇒En totalité, 15 projets ont été financés à Maromme, pour un montant total de 273000€.
Cela n’aurait pas été possible sans le soutien financier de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France et ses donateurs. Des créations d’envergure comme celle du “Villâge” ne peuvent voir le jour qu’avec les aides de la Fondation.
Pour maintenir le lien familial, les chambres d’hôtes permettent de se retrouver
Afin d’ouvrir davantage l’EHPAD sur la ville et de proposer aux familles des patients une solution d’hébergement, la Fondation a également soutenu la création d’une chambre d’hôtes.
Décorée avec goût, équipée d’une salle de bain et d’une kitchenette, la chambre offre tout le confort nécessaire. « Quand je viens rendre visite à mon père, j’ai la chance de pouvoir résider dans la chambre d’hôtes de l’EHPAD. Je n’habite pas à Maromme et cette possibilité me permet de rester plus longtemps avec lui. Ainsi de profiter de sa présence, de passer d’agréables soirées et de longues matinées en sa compagnie. », témoignage Éliane, fille d’un résident.
Si vous souhaitez nous aider à améliorer les conditions de vie de nos aînés à l’hôpital : faites un don. Merci !